Le cannabis contient de nombreux cannabinoïdes, et aujourd’hui nous allons nous concentrer sur le CBDV. Le CBDV est une molécule moins connue du CBD, et peut avoir un certain nombre d’effets intéressants. Il est connu (si l’on peut dire ça comme ça) pour influencer le système endocannabinoïde et les canaux TRP (transient receptor potential), et bien que ses utilisations soient méconnues pour le moment, ils semblent assez prometteurs.

Vous avez dit CBDV ? Mais c’est quoi ?

CBDV est un acronyme pour désigner la cannabidivarine. Il s’agit de l’un des plus de 120 cannabinoïdes identifiés présents dans le chanvre. Cette molécule est assez peu connue en raison de histoire sulfureuse associée à la plante du cannabis. Ce n’est que depuis très récemment que cette molécule attire l’attention et que celle-ci est étudiée par les scientifiques. 

Le CBDV est sur beaucoup de point similaire au cannabidiol (CBD). Les deux ont 7 isomères à double liaison et 30 stéréoisomères. Les concentrations les plus élevées de CBDV se trouvent dans les plantes de cannabis ayant une forte teneur en CBD et très peu de THC. En conséquence, jusqu’au récent boom du chanvre riche en CBD, le CBDV était à peine présent dans la plupart des souches. Aujourd’hui, le chanvre est la seule plante dans laquelle le CBDV a été identifié, car il s’agit d’un composé difficile à trouver. Ces souches naturelles présentant les concentrations les plus élevées de CBDV sont des indicas purs d’Afrique et d’Asie.

Quels peuvent être les avantages du CBDV ? 

Il faut être objectif, l’état de la recherche au sujet des effets potentiels de la CBDV est assez peu développé et des travaux sont toujours en cours. Néanmoins, nous avons déjà quelques pistes aujourd’hui. Le CBDV, tout comme son cousin le CBD, n’est pas psychotrope, c’est-à-dire qu’il ne produit pas de planer. 

De même, il y a des personnes qui trouvent les effets du THC désagréables, mais qui aiment quand même fumer ou consommer des produits du cannabis. Dans ces cas, les produits riches en CBDV et à faible teneur en THC (inférieur à 0,2%) peuvent être la solution.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires à propos du CBDV ? 

Pour faire simple et jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas d’effets secondaires majeurs connus et recensés du CBDV. Cependant, les recherches sur les effets principaux et secondaires du CBDV sont clairement limitées, il faut donc prendre des pincette et admettre que nous ne savons pas s’il a des effets secondaires que de supposer qu’il n’en a pas.

Ce cannabinoïde a une relation très étroite avec le CBD. En fait, le CBDV est un précurseur du CBD, il est donc logique que leurs effets, tant primaires que secondaires, partagent également des similitudes.

CBDV et CBD, quelles sont les différences ? 

La principale différence (structurelle) entre le CBD et le CBDV est que la chaîne latérale du CBDV comporte deux groupes méthyles (CH₂) de moins. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous n’en sommes pas tout à fait sûrs, bien que cela semble affecter de manière significative la façon dont le CBDV interagit avec le corps par rapport au CBD.

Qu’est-ce qui distingue le CBDV des autres cannabinoïdes ?

La cannabidivarine a suscité beaucoup d’intérêt pour deux raisons : en raison de ses interactions avec l’organisme et de la façon dont elle affecte le SCE. Le CBD et le THC, les deux cannabinoïdes les plus importants, déclenchent tous deux une réponse en raison de leur interaction avec notre système endocannabinoïde (ECS). Ils se lient et activent les récepteurs CB1 et CB2.

Le CBDV est le premier composé dérivé du CBD à présenter une activité contre les deux récepteurs CB. Son efficacité thérapeutique découle de sa capacité à activer ou à désensibiliser nos canaux à potentiel de réception transitoire (canaux TRP).

Le CBDV, comment ça fonctionne ? 

Le THC (acronyme de tétrahydrocannabinol) se lie principalement aux récepteurs CB1 du cerveau, cette molécule est à l’origine des principaux effets psychoactifs (une des causes de l’interdiction de ces produits en France). Le CBD, quant à lui, semble inhiber ces récepteurs, ce qui expliquerait pourquoi il semble contrecarrer les effets du THC. Le CBD a également une interaction avec le système endocannabinoïde du corps humain, imitant les endocannabinoïdes dans le corps. Ce faisant, il influence la fonction immunitaire, l’homéostasie, la cognition et de nombreuses autres fonctions corporelles.

Mais le CBDV semble fonctionner de manière légèrement différente, offrant plus d’utilisations potentielles du cannabis.

La problématique principale : l’efficacité de l’absorption du CBDV

Le CBDV est un cannabinoïde qui s’est révélé prometteur dans une variété d’applications médicales. On pense que le CBDV est efficace pour traiter les crises, la douleur, l’inflammation et même le cancer. Cependant, le CBDV est très peu soluble dans l’eau, ce qui signifie qu’il n’est pas facilement absorbé par l’organisme et qu’il est fréquemment détruit par les enzymes digestives, empêchant ainsi l’activation de la molécule. Si vous utilisé ce type d’absorption, c’est-à-dire par voie orale, sachez que moins de 6 % du CBDV est effectivement absorbé par votre organisme. Par conséquent, l’efficacité du CBDV peut être limitée, absolument pas à cause de ses qualités intrinsèques, mais plutôt parce que votre organisme n’est pas en capacité de l’absorber efficacement. Le CBDV est encore à l’étude et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la manière la plus efficace de l’administrer.

Une solution à cette énigme existe sous la forme de liposomes. Il s’agit de minuscules protecteurs sphériques composés de phospholipides. Ces phospholipides fonctionnent en couches pour délivrer une dose plus concentrée de médicaments pharmaceutiques. L’encapsulation d’une substance active dans un liposome protège le produit chimique lorsqu’il passe par les enzymes digestives du corps. La solubilité dans l’eau du CBDV peut être surmontée en encapsulant le composé dans des liposomes, ce qui est la même approche qui peut être utilisée pour augmenter la puissance (biodisposition). Le CBDV est un composé thérapeutique prometteur, et les systèmes d’administration liposomaux peuvent aider à réaliser son plein potentiel.

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